Le gymnase de Morges :
hier, aujourd’hui et demain
C’est dans un contexte d’expansion démographique et économique de la région morgienne et de l’arc lémanique que le neuvième gymnase vaudois ouvre ses portes à la rue de Lausanne 31 le 17 août 1992. Vingt-cinq enseignant·e·s accueillent dans un bâtiment aux allures de paquebot 184 élèves réparti·e·s en neuf classes.
Scierie, fonderie, route cantonale, autoroute et voie de chemin de fer l’enserrent de toutes parts. Qu’à cela ne tienne, l’emplacement est provisoire. Visant le grand large, le gymnase de Morges attend l’heure du départ.
Monsieur René Ticon en est le directeur inaugural. En sept mois, il préside à la transformation d’un vaste espace fraichement bétonné, jonché de câbles et de tuyaux divers, en lieu de formation pré-universitaire. Travail herculéen salué avec humour par ses élèves au moyen d’un photomontage paru dans le premier Yearbook du gymnase de Morges.
Esprit pionnier et exubérance initiale prennent diverses formes au gymnase de Morges : les cantates 67 et 78 de Bach et le Gloria de Vivaldi en guise de premier programme du chœur du gymnase ; des matchs de basket mémorables entre profs et élèves ; un Dom Juan revisité joué par les élèves au Théâtre des Trois Petits Tours ; un voyage de classe dans le Colorado en compagnie de college students amérindiens.
© M. Keller
La brusque augmentation de la dette vaudoise en 1994 assombrit toutefois l’avenir du gymnase de Morges jusqu’à menacer son existence même. Alors pionnier en matière de maturité bilingue, le gymnase de Morges échappe de peu à sa fermeture, en grande partie grâce à l’intervention salvatrice du conseil de direction de l’époque auprès des politiques et des médias.
Monsieur Jean-Claude Keller assure l’intérim à la direction du gymnase de Morges entre fin 1996 et début 1997.
Alors que le gymnase de Morges lutte pour sa survie – ce n’est que le 13 juin 1999 qu’il reçoit le plébiscite par vote du peuple vaudois, une galère se construit de l’autre côté de la rue de Lausanne. Sa mise à l’eau en 2001 coïncide avec les préparatifs de départ de notre établissement du bord du lac.
Douze ans ont été nécessaires pour que le gymnase de Morges dans son ensemble trouve son écrin définitif, de nature et de verdure cette fois-ci, sur le site de Marcelin, rejoignant trois écoles professionnelles : l’École cantonale d’agriculture et de viticulture, le Centre Professionnel de Morges et le Centre d’enseignement des métiers de l’économie familiale.
www.swisscastles.ch © M. Locher
C’est Monsieur Claude Felberbaum, directeur depuis 1996, qui préside à la migration.
© V. Mariani
C’est sous la direction de Madame Véronique Mariani, arrivée en 2006, que le gymnase de Morges passe le cap du·de la millième élève en août 2007, et poursuit sa progressive et irrésistible croissance jusqu’à atteindre des nombres records en août 2019:
1355 élèves, 42 classes et 144 enseignant·e·s en août 2019. Impressionnante augmentation depuis août 1992 !
Actuellement, le gymnase de Morges compte
élèves
enseignant·e·s
classes
Ayant atteint ses limites, le gymnase de Morges échappe à l’enseignement en Portakabin grâce à l’ouverture de quelques gymnases avoisinants. C’est vers la construction d’une nouvelle salle de gymnastique que les regards se tournent désormais, et c’est sous la direction de Madame Anne Stettler, arrivée en 2020, que cette nouvelle page de l’histoire du gymnase de Morges s’écrira.
© A. Stettler
© F. de Vargas & O. Knechciak
Au mois de septembre 2022, le gymnase de Morges a pu manifester son attachement au magnifique site de Marcelin, dont les écoles du site ont fêté les 150 ans d’existence cumulée au mois de septembre 2022 lors d’une fête mémorable.
A l’occasion de ses 30 ans, le gymnase de Morges a vu les choses en grand : le chœur de l’établissement, composé pour l’occasion de 150 choristes et accompagné de 40 musiciens, a attiré les foules au théâtre de Beausobre au mois de mai dernier et offert aux amateurs de Verdi deux performances hautes en couleur et en émotion sous la direction inspirée de M. Thierry Daenzer.
Si l’avenir est incertain, c’est avec confiance que nous l’abordons, riches d’une tradition que nous honorons,
de valeurs que nous cultivons, et d’élèves que nous admirons.
© S. de Vargas